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Les attaques à répétition de Donald Trump contre la Fed font chuter Wall Street

Il l’avait pourtant mis à la tête de la Réserve Fédérale (Fed) en 2017, mais pour Donald Trump, Jerome Powell est désormais un « immense loser ». Le président américain menace de limoger le président de la Fed, chargé de la politique monétaire américaine, suite à son refus de baisser les taux d’intérêt de l’institution. Une nouvelle offensive qui coûte cher à la Bourse de Wall Street.

 

Ce qu’il faut savoir

Fin mars, la Fed avait décidé de laisser ses taux inchangés (entre 4,25% et 4,50% depuis décembre), estimant qu’il était impossible dans ce contexte de déterminer l’approche appropriée en matière de politique monétaire. Depuis le jeudi 17 avril, Trump reproche à la Fed de ne pas abaisser assez rapidement ses taux directeurs pour doper la croissance des États-Unis. Selon lui, Jerome Powell aurait « dû baisser les taux d’intérêt depuis longtemps déjà, comme la BCE », avait-il déclaré jeudi dernier sur son réseau Truth Social. « L’Europe a déjà baissé les taux sept fois. Powell a toujours été “Trop Tard”, sauf en période électorale, où il a baissé les taux pour aider Joe Biden, devenu Kamala Harris, à se faire élire », a renchéri Donald Trump ce lundi. L’attaque de trop ? En tout cas, elle ne plaît pas aux investisseurs, qui retirent progressivement leurs actifs des États-Unis.

 

Pourquoi c’est important à suivre ?

Les sorties agressives du président républicain sur la Fed et son président risquent d’avoir des conséquences désastreuses, entre chute des actions, hausse des taux de marché et dévaluation du dollar, qui a encore reculé de 1,5 %. La monnaie américaine est ainsi au plus bas depuis trois ans face aux autres grandes devises.

Ce lundi, la Bourse de Wall Street a donc fini en forte baisse. L’indice S&P 500 et le Nasdaq, principaux indices, ont reculé respectivement de 2,36 % et de 2,55 %, rayant le rebond du 9 avril qui faisait suite à la suspension des droits de douane.

 

Citation principale

« Il peut y avoir un ralentissement de l’économie à moins que ‘Monsieur trop tard’, un immense loser, ne baisse les taux d’intérêt, MAINTENANT », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, dans une nouvelle attaque ouverte à Jerome Powell, président de la Fed.

 

Le chiffre à retenir : 13%

Le dollar poursuit sa dégringolade face aux principales devises mondiales et enregistre une chute de 13 % depuis janvier. L’euro coute désormais 1,15 dollar face au billet vert.

 

À surveiller

Si à l’accoutumée, les investisseurs se protègent des crises majeures en achetant du dollar, les frasques de Donald Trump provoquent un vent contraire. Et face au vacillement de Wall Street, l’or, lui, bat des records et se pose comme une valeur refuge pour les investisseurs dans le sillage d’une probable récession pour les États-Unis.

Dans la crainte d’une récession aux États-Unis, les Bourses européennes entrent cette semaine dans une phase d’hésitation, toujours préoccupées par le contexte global incertain créé par la politique Trump. Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse mardi à l’ouverture. Le CAC 40 parisien pourrait gagner 0,72% à l’ouverture et les contrats à terme signalent une baisse de 0,74% pour le Dax à Francfort, de 0,48% pour le FTSE à Londres et de 0,30% pour le Stoxx 600. Pour l’heure, L’Oréal (+3%) figure en tête du CAC40 parisien. L’établissement financier UniCredit, lui, recule de plus de 2% à Milan. Les investisseurs devront donc scruter attentivement les résultats d’entreprises cette semaine des côtés de l’Atlantique dans un contexte plus qu’incertain.

 


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