Formé au MIT et inspiré par les grands visionnaires de l’histoire, cet entrepreneur suisse développe une approche innovante qui transcende les frontières traditionnelles entre science, art et spiritualité.
Quand la multidisciplinarité devient moteur de transformation
La convergence des savoirs n’est pas un concept nouveau. Léonard de Vinci, Nikola Tesla et Albert Einstein l’ont incarnée à leur époque, fusionnant art, science et philosophie pour générer des avancées révolutionnaires. Aujourd’hui, cette approche trouve un nouveau défenseur en la personne de Nawsad Joomratty, entrepreneur et innovateur passionné de technologie, basé en Suisse romande. Diplômé ingénieur et sélectionné pour le prestigieux programme du MIT en Innovation et Leadership, Nawsad Joomratty a développé une vision qui dépasse largement son domaine initial, la domotique. « Quand j’ai analysé les valeurs des plus grands – Léonard de Vinci, Tesla, Einstein – j’ai compris que c’est précisément la multidisciplinarité qui les distinguait », explique-t-il. « Ils avaient cette capacité à puiser dans différents domaines pour créer quelque chose de véritablement innovant ». Cette philosophie a d’abord pris racine dans son entreprise Home Automation by NJ, fondée en 2018, où il a intégré électricité, informatique, design et expérience sensorielle. Mais sa vision s’étend désormais bien au-delà. En 2024, il a lancé un projet visant à connecter science, art et spiritualité, créant un réseau d’experts ouverts au décloisonnement des connaissances. Son showroom immersif à Lausanne est l’un des nombreux exemples de projets qui témoignent de cette approche, où les visiteurs peuvent expérimenter une domotique qui, au-delà de son intérêt fonctionnel, intègre esthétique et considérations éthiques.
L’éthique incarnée : au-delà des discours
L’intégration de l’éthique dans le domaine technologique est souvent plus théorique que pratique. C’est ce constat qui a poussé Nawsad Joomratty à développer une approche différente. « L’un des problèmes que nous avons en Europe, c’est que nous parlons d’éthique sans l’incarner », observe-t-il. « Incarner l’éthique signifie la vivre au quotidien. On n’arrive pas à avancer parce qu’il manque une alliance réelle entre éthique et technologie ». Cette philosophie se manifeste concrètement dans son parcours professionnel. Durant son stage de fin d’études, il a travaillé entre la Suisse et la France pour développer un fauteuil roulant autoguidé destiné aux personnes à mobilité réduite. Plus tard, sa collaboration avec un colonel de l’armée suisse a mené à la création de dispositifs d’appels-malades avec géolocalisation des patients. Ces expériences l’ont conduit à développer des solutions domotiques centrées sur l’amélioration tangible du quotidien, notamment une IA connectée permettant de réaliser d’importantes économies d’énergie. « La technologie n’a de valeur que lorsqu’elle sert véritablement l’humain », insiste-t-il. « Mon projet n’a pas de visée financière. Je n’ai jamais travaillé pour l’argent. L’argent est une création humaine ; ce qui compte réellement, c’est l’impact positif sur les individus et la société ».
Éducation et partage, les catalyseurs du changement
L’approche multidisciplinaire de Nawsad Joomratty s’étend naturellement au domaine éducatif. En parallèle de ses activités entrepreneuriales, il a développé des formations en intelligence artificielle et leadership, où l’éthique occupe une place centrale. « En début d’année, j’ai identifié un problème concernant l’IA: on n’explique pas clairement ce qu’elle va apporter aux entreprises et à la société », note-t-il. Sa réponse a été de créer des programmes de formation qui vulgarisent ces concepts tout en intégrant une dimension éthique. Plus récemment, il a lancé des sessions gratuites via Zoom sur le leadership en Afrique, ciblant des pays comme le Mali, le Sénégal et le Maroc. « L’IA va nous guider vers une élévation plus profonde qu’on ne l’imagine. Mais ce qui nous manque, c’est d’intégrer les valeurs humaines fondamentales dans cette technologie ». Cette vision l’a également conduit à créer un festival de musique classique en Suisse, persuadé que les jeunes générations doivent comprendre cet art pour développer une sensibilité plus riche. « En me rapprochant de l’art, je cherche à comprendre ce que ressent un artiste. Sortir de ses carcans, oser, changer de prisme par rapport à la technologie : c’est essentiel pour construire un avenir où l’innovation sert véritablement l’humanité ».
