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Des Jours Meilleurs sur l’alcoolisme féminin au cinéma

FILM "DES JOURS MEILLEURS" AVEC VALERIE BONNETON ET MICHÈLE LAROQUE
avec Valérie Bonneton, Michèle Laroque et Sabrina Ouazani. PHOTO @JO VOEST

Un film qui secoue, touche, éveille. Des jours meilleurs, en salles le 23 avril 2025, est bien plus qu’une comédie dramatique. C’est un manifeste. Réalisé par Elsa Bennett et Hippolyte Dard, ce long-métrage aborde de front un sujet encore largement passé sous silence : l’alcoolisme chez les femmes. Un angle rare au cinéma, qui prend ici toute sa force, d’autant que les deux cinéastes ont été personnellement touchés par cette addiction dans leur entourage.

 

Dans ce film aux allures presque de documentaire, la caméra suit Suzanne, incarnée par une Valérie Bonneton bouleversante. À la suite d’un accident de voiture, cette mère de trois enfants perd leur garde et n’a d’autre choix que d’intégrer un centre pour alcooliques. Là, tout commence. Elle y rencontre Alice (Sabrina Ouazani) et Diane (Michèle Laroque), deux femmes au caractère bien trempé, cabossées par la vie, mais encore debout. Leur rencontre avec Denis, éducateur sportif un brin rêveur, va les embarquer dans un défi inattendu : participer ensemble au rallye des Dunes dans le désert marocain. Une échappée physique, symbolique, vers la reconstruction.

Co-écrit avec Louis-Julien Petit (les invisibles), Des jours meilleurs mêle gravité et respiration. Les éclats de rire y sont les soupapes d’une réalité trop lourde pour être affrontée sans oxygène. Cette alliance entre drame et comédie donne au récit un rythme inattendu, profondément humain.


 

Un film sur l’alcoolisme chez les femmes

À travers les trajectoires de ces femmes aux passés différents mais aux douleurs similaires, le film interroge : comment tombe-t-on dans l’alcool ? Et comment en sort-on, si tant est qu’on y parvienne ? Abstinence, rechutes, culpabilité… tout est montré, sans filtre mais sans misérabilisme. Le désert devient le théâtre d’une métamorphose, un terrain de lutte et de solidarité, où l’effort physique répond à la quête intérieure.

Grâce à un casting d’une vraie justesse,  le film offre une galerie de portraits où chacun peut reconnaître une sœur, une amie, une mère. Car l’alcoolisme n’épargne personne, et encore moins celles à qui on a longtemps demandé de souffrir en silence.

Un film salutaire, courageux, qui redonne à ces femmes une voix. Et peut-être, enfin, des jours meilleurs.

 

Des jours meilleurs, au cinéma à partir du 23 avril
Un film de Elsa Bennett et Hippolyte Dard, avec Valérie Bonneton, Michèle Laroque et Sabrina Ouazani.

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