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Guerre commerciale : l’Europe doit « parler d’une seule voix », selon le patron du Medef

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Patrick Martin (photo : Medef)

Le patron du Medef a prévenu dans un entretien accordé à Ouest France samedi que l’UE « a besoin d’être ferme sans insulter l’avenir ».

L’Europe doit rester unie et opposer une « riposte graduée » aux droits de douanes décidés par Donald Trump, estime la patron du Medef Patrick Martin dans une interview accordée à Ouest France ce samedi. Ce dernier décrit un « regrettable durcissement des relations commerciales » entre l’Europe et les États-Unis.

« L’Europe doit, bien sûr, parler d’une seule voix. Elle a besoin d’être ferme, réactive sans insulter l’avenir. Attention à la surenchère », défend Patrick Martin.

Qualifiant ces mesures douanières « d’une extrême gravité pour l’économie européenne, et très probablement pour l’économie américaine elle-même », Patrick Martin recommande à la France et l’Europe de mettre en place des mesures de soutien aux secteurs les plus impactés, « et plus largement accélérer leur stratégie de compétitivité et de diversification ».  « Nous devons aussi aller chercher d’autres marchés d’export en Amérique du Sud, au Canada, en Asie… », a-t-il poursuivi.


Baisse urgente des dépenses publiques

Sur le rôle de la France dans ce contexte difficile, le président du Medef a profité de l’occasion pour attaquer une nouvelle fois la dépense publique de l’Hexagone. Il a estimé que dans ce contexte de guerre commerciale, l’urgence pour la France était « d’abaisser de manière très volontariste nos dépenses publiques ».

« Il nous faut revoir le financement de nos régimes sociaux de façon sereine et respectueuse afin qu’ils ne pèsent plus autant sur le travail par les cotisations des entreprises et des salariés. Nos dépenses sociales représentaient 18 % du PIB en 1974. Aujourd’hui, c’est 32 %, ce n’est plus tenable », a-t-il conclu.

L’ambassade américaine a également adressé une lettre aux grandes entreprises, leur demandant de mettre fin à leur politique de discrimination positive. Interrogé à ce sujet, le patron des patrons s’est demandé : « Le décret mentionné a-t-il une portée extraterritoriale ? S’applique-t-il aux seuls prestataires de l’ambassade ou à toutes les filiales présentes aux États-Unis, ou aux groupes dans leur ensemble ? ».

 


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