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Cote de popularité de Donald Trump : inquiétude dans les sondages après le « Signal Gate »

Trump
Donald Trump. | Source : Getty Images

La plupart des sondages réalisés au cours du mois dernier aux États-Unis montrent que la cote de popularité de Donald Trump est dans le rouge, mais légèrement supérieure par rapport au même stade durant son premier mandat. Toutefois, la récente fuite de données militaires hautement sensibles à un journaliste de The Atlantic pourrait nuire à l’ensemble du gouvernement Trump dans les sondages.

 

Chronologie

25 mars 2025

La cote de popularité de Donald Trump a augmenté de deux points dans un sondage The Economist/YouGov réalisé du 22 au 25 mars, par rapport au sondage précédent du groupe réalisé plus tôt ce mois-ci, avec 48 % des 1 600 adultes américains interrogés affirmant qu’ils approuvent le travail du président américain, contre 46 % qui le désapprouvent (le sondage a une marge d’erreur de trois points).


La cote de popularité de Donald Trump s’est améliorée malgré le fait que la grande majorité (74 %) des 5 976 adultes américains interrogés par YouGov en ligne dans un autre sondage, mardi 25 mars, ont qualifié la fuite de plans militaires au rédacteur en chef de The Atlantic, Jeffrey Goldberg, de problème « très grave » ou « assez grave », y compris 60 % des républicains (le sondage a une marge d’erreur de deux points).

25 mars 2025

Plus de la moitié (51 %) des 1 030 adultes américains interrogés par Reuters/Ipsos du 21 au 23 mars (marge d’erreur de trois points) désapprouvent la performance professionnelle de Donald Trump, contre 45 % qui l’approuvent.

Le sondage demandait également aux personnes interrogées si les présidents devaient obéir aux décisions des tribunaux fédéraux, dans le cadre de la bataille juridique entre le gouvernement Trump et un juge fédéral qui soupçonne Donald Trump et les membres de son gouvernement d’avoir ignoré son ordre d’arrêter les expulsions de migrants vers le Salvador en application de l’Alien Enemies Act : 82 % des personnes interrogées ont déclaré que le président américain devrait obéir aux décisions de justice, y compris des majorités de républicains et de démocrates.

La grande majorité des républicains a cependant déclaré que les expulsions constituaient une exception, 76 % d’entre eux étant d’accord avec l’affirmation « le gouvernement Trump devrait continuer à expulser les personnes qu’elle considère comme un risque malgré l’ordonnance du tribunal », contre 8 % des démocrates.

24 mars 2025

Selon Morning Consult dans son enquête du 21 au 23 mars auprès de 2 210 électeurs inscrits (marge d’erreur de deux points), 51 % des personnes interrogées réprouvent la politique de Donald Trump alors que 47 % des personnes interrogées approuvent son action, soit une baisse nette de deux points pour Donald Trump depuis le précédent sondage hebdomadaire du groupe.

Autre première pour Donald Trump, davantage d’électeurs (47 %) désapprouvent sa gestion de l’économie qu’ils ne l’approuvent (46 %), selon le sondage.

19 mars 2025

Un sondage réalisé par NBC News du 7 au 11 mars auprès de 1 000 électeurs inscrits a révélé que 47 % approuvent Donald Trump et 51 % le désapprouvent (marge d’erreur de 3,1 points).

Les électeurs inscrits sont plus nombreux (43 %) à penser que le président américain et le pouvoir exécutif ont trop de pouvoir, contre 28 % pour la Cour suprême et le pouvoir judiciaire. Ces résultats interviennent alors que le gouvernement Trump met à l’épreuve l’autorité du pouvoir judiciaire dans de nombreuses affaires, notamment en ce qui concerne les licenciements massifs de fonctionnaires fédéraux et l’utilisation de l’Alien Enemies Act pour expulser des migrants vers le Salvador.

La majorité des électeurs (51 %) ont une opinion plutôt négative ou très négative du principal conseiller de Donald Trump, Elon Musk, selon les résultats, tandis que 39 % ont une opinion plutôt positive ou très positive.

17 mars 2025

Pour la première fois au cours de son second mandat, la cote de popularité de Donald Trump passe dans le rouge dans le sondage hebdomadaire de Morning Consult réalisé du 14 au 16 mars auprès de 2 210 électeurs inscrits (marge d’erreur de deux points), 50 % des personnes interrogées déclarant désapprouver le président américain et 48 % déclarant l’approuver.

13 mars 2025

La cote de popularité de Donald Trump est restée à 44 % dans les quatre derniers sondages Reuters/Ipsos, y compris le dernier sondage en ligne réalisé auprès de 1 422 adultes américains les 11 et 12 mars (marge d’erreur de trois points), 52 % des personnes interrogées déclarant qu’elles désapprouvent son travail.

Le sondage a également révélé que 56 % des personnes interrogées, dont 27 % des républicains et 89 % des démocrates, estiment que Donald Trump est trop proche de la Russie, alors que le président américain a ouvertement critiqué son homologue ukrainien Volodymyr Zelenskyy et a brièvement interrompu l’aide à l’Ukraine dans sa guerre avec la Russie, alors que les États-Unis font pression pour un accord de cessez-le-feu (le sondage a été réalisé avant l’appel de Donald Trump avec Vladimir Poutine, le 18 mars).

13 mars 2025

Un sondage de l’Université Quinnipiac réalisé du 6 au 10 mars auprès de 1 198 électeurs inscrits (marge d’erreur de 2,8 points) a révélé que la cote de popularité de Donald Trump a baissé depuis leur précédent sondage publié le 19 février : 53 % des personnes interrogées désapprouvent la façon dont le président américain gère son travail et 42 % l’approuvent.

La majorité des électeurs (54 %) désapprouve la façon dont Donald Trump gère l’économie, tandis que 41 % l’approuvent et que 5 % ne se prononcent pas.

12 mars 2025

La même proportion d’électeurs, soit 47 %, approuve ou désapprouve la performance professionnelle de Donald Trump, selon un sondage Economist/YouGov réalisé les 9 et 11 mars auprès de 1 699 adultes américains (marge d’erreur trois points).

11 mars 2025

Un sondage de l’Emerson College réalisé du 8 au 10 mars auprès de 1 000 électeurs inscrits (marge d’erreur trois points) a révélé que la cote de popularité de Donald Trump a baissé de deux points par rapport au sondage précédent du groupe réalisé une semaine auparavant, mais plus d’électeurs (47 %) ont déclaré qu’ils approuvaient ses performances professionnelles.

 

Le chiffre à retenir : 46 %

C’est la cote de popularité de Donald Trump jusqu’à présent au cours de son second mandat, plus élevée que sa cote de popularité moyenne de 41 % pendant toute la durée de son premier mandat, selon Gallup.

 

Cote de popularité de Donald Trump à la même période durant son premier mandat

Au 20 mars 2027, la cote de popularité de Donald Trump était de 39 %, selon la moyenne hebdomadaire de Gallup.

 

Cote de popularité de Joe Biden à la même période durant son mandat

Selon la moyenne de Gallup pour les deux premières semaines du mois de mars 2021, la cote de popularité de Joe Biden était de 54 %.

 

Contexte

La fuite des plans militaires américains pour attaquer les Houthis au Yémen à Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef de The Atlantic, est largement considérée comme la première bévue majeure du second mandat de Donald Trump. Les révélations selon lesquelles le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz a ajouté Jeffrey Goldberg à un groupe de discussion Signal dans lequel le secrétaire d’État à la Défense Pete Hegseth établissait un calendrier des attaques ont occupé le devant de la scène depuis qu’elles ont été rendues publiques le 24 mars, suscitant des critiques dans les camps républicains et démocrates.

La guerre tarifaire que Donald Trump mène contre ses partenaires commerciaux, notamment le Canada et le Mexique, et ses efforts pour réduire les effectifs fédéraux avec l’aide du DOGE dirigé par Elon Musk, ont largement occupé ses deux premiers mois au pouvoir.

Parmi les autres grands moments, on peut citer sa réunion explosive avec Volodymyr Zelenskyy dans le bureau ovale, au cours de laquelle lui et le vice-président JD Vance ont réprimandé le président ukrainien devant les médias et, plus récemment, son recours à l’Alien Enemies Act de 1798 pour expulser les migrants. Ce dernier point, ainsi que les licenciements massifs qui ont eu lieu dans des dizaines d’agences gouvernementales, ont suscité de nombreuses batailles juridiques qui ont conduit à accuser le gouvernement Trump d’avoir ignoré des décisions de justice, suscitant un débat sur l’autorité du pouvoir judiciaire sur le pouvoir exécutif.

 

Article de Sara Dorn pour Forbes US, traduit par Flora Lucas


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