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Plus d’1 salarié sur 3 menace de démissionner malgré le contexte économique incertain

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La santé mentale des salariés, défi stratégique économique pour les entreprises

Stress chronique, perte de sens, désalignement de valeurs… Un nombre croissant de salariés menacent de claquer la porte de leur entreprise, quitte à renoncer à leur stabilité financière. C’est ce que révèle le dernier baromètre de la santé mentale des salariés, publié par la plateforme teale, qui s’intéresse notamment aux conséquences économiques sur la rentabilité de l’entreprise.

En 2024, 4 salariés sur 10 ne se reconnaissent plus dans les valeurs de leur employeur (contre 3 sur 10 en 2023). Ce désalignement est la première cause de départ pour 60 % d’entre eux. À l’inverse, 72 % des salariés alignés avec les valeurs de leur entreprise déclarent vouloir y rester. Cette crise de sens, déjà bien installée, s’accompagne d’une chute de la satisfaction au travail : seulement 55 % des salariés se disent satisfaits de leur quotidien professionnel, contre 65 % un an plus tôt.

Ce désengagement n’est pas sans impact sur leur productivité au bureau. 41 % des salariés disent ne pas être motivés pour travailler de manière productive, un chiffre en hausse de 5 points sur un an. Le coût de ce mal-être est chiffré : 3 800 euros par an et par collaborateur, entre absentéisme, « turnover » et baisse de rendement.

Malgré un contexte économique incertain, 34 % des salariés envisagent de quitter leur poste pour préserver leur santé mentale, un chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2023. Cette menace de démission, loin d’être un épiphénomène, traduit un malaise structurel. Le phénomène touche toutes les générations, tous les niveaux hiérarchiques, et trouve son origine dans une profonde perte d’alignement avec les valeurs de l’entreprise, un facteur déterminant dans la fidélisation des collaborateurs.


Un désengagement synonyme de perte de performance

Si les salariés sont de plus en plus nombreux à envisager un départ, c’est aussi parce qu’ils ne voient plus d’avenir dans leur organisation. Moins de 6 sur 10 estiment pouvoir y développer leurs compétences et seuls 49 % des salariés insatisfaits se sentent encore utiles dans leur poste, contre 82 % chez les satisfaits. Un désengagement alimenté par un manque de reconnaissance et une perte de sens, qui fragilise les organisations.

Face à ce constat, les dirigeants sont appelés à réagir. Briser le tabou de la santé mentale ne suffit plus, alerte Julia Néel Biz, cofondatrice de teale :

« Il est temps d’agir à grande échelle. En faisant de la santé mentale une priorité nationale, nous pouvons construire des organisations plus saines, renforcer l’engagement des collaborateurs et assurer une croissance durable. 2025 doit être l’année d’un véritable passage à l’action. »

Cela passe par une transformation en profondeur des modèles de travail, la mise en place d’outils de prévention, et la reconnaissance du bien-être comme levier stratégique. Car derrière ce constat se cache une réalité économique pour les dirigeants : une entreprise qui ne prend pas soin de ses salariés met en péril sa propre performance.

Méthodologie : Teale s’est basé sur un échantillon de 10 000 collaborateurs venant de tous secteurs d’activité confondus. Au cours de l’année 2024, ces 10 000 personnes ont répondu à l’indice de santé mentale propriétaire de teale, composé de 30 questions issues de trois éléments : “WHO-5” L’indice de bien-être en 5 items de l’OMS, l’indice propriétaire de teale “Well-Being Tracker” et 10 questions organisationnelles inspirées du COPSOQ (questionnaire d’évaluation des risques psychosociaux). Cet indice de santé mentale propriétaire a été construit en collaboration avec le Conseil Scientifique de teale constitué de médecins psychiatres, psychologues et Docteurs en psychologie. Il a ensuite été validé suite à une étude scientifique confirmant sa validité psychométrique en tant que mesure de la santé mentale générale.


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