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L’ADN du style : pourquoi nos habitudes comptent-elles plus que nos gènes ?

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Vieillissement prématuré, troubles cognitifs, maladies chroniques… La génétique est-elle vraiment la seule cause ? Oui et non. Tous nos problèmes de santé, de beauté et de bien-être psychologique ne sont pas déterminés par des changements dans la séquence de l’ADN. Il y a de nombreuses variables qui dépendent également de l’activité des gènes, qui est déclenchée par divers facteurs environnementaux : de l’alimentation à l’activité physique, en passant par le choix d’un style et d’un cercle social.

 

L’épigénétique au cœur du parcours de Marie Latka, de la mode à la science

L’épigénétique est la discipline de la biologie qui étudie l’influence des marqueurs environnementaux sur le comportement de nos gènes. Des recherches récentes montrent qu’il ne faut pas sous-estimer cette influence. En choisissant des habitudes de vie et de comportement, nous activons littéralement des processus cellulaires qui se reflètent dans notre bien-être et notre apparence.

Marie Latka est une mannequin et une chercheuse dont la carrière allie harmonieusement les mondes de la mode et de la recherche. Après avoir déménagé à New York pour devenir mannequin, elle s’est fait un nom dans l’industrie tout en poursuivant ses ambitions académiques avec une discipline remarquable. Elle a récemment obtenu un master en psychologie à l’université de Brême, où elle s’est concentrée sur la neuropsychologie, la génétique et l’épigénétique : des domaines qui continuent de façonner sa trajectoire de recherche. Actuellement, Marie Latka est très impliquée dans la recherche en épigénétique, en particulier dans le cadre de l’étude TwinLife. Elle étudie l’influence des facteurs génétiques et environnementaux sur les résultats cognitifs et psychologiques.

« Actuellement, j’étudie les “horloges” épigénétiques basées sur les schémas de méthylation de l’ADN, qui nous permettent d’évaluer l’âge biologique et chronologique d’une personne. En étudiant ces aspects, je cherche à comprendre comment la sensibilité au stress au niveau épigénétique peut expliquer les différences de résultats cognitifs et psychologiques entre les individus. »

Ses recherches portent sur la résistance et la vulnérabilité, et visent à découvrir les mécanismes qui façonnent le développement psychologique humain. À l’avenir, elle envisage de poursuivre un doctorat en psychologie clinique à New York, où elle espère intégrer davantage les connaissances neuropsychologiques et génétiques dans la pratique clinique.

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Le stress accélère notre horloge biologique

Les facteurs de stress ont en effet un impact négatif sur la santé. Marie Latka, qui a réussi à échapper à une relation abusive, le sait. Qu’il s’agisse de stratégies d’éducation parentale négatives, de pression scolaire ou d’autres facteurs externes, ils peuvent accélérer le vieillissement. Selon l’une des dernières études parues dans Cell en 2024, le stress chronique entraîne la méthylation de gènes associés à la régénération cellulaire et aux fonctions protectrices de l’organisme.

« L’industrie du mannequinat m’a ouvert les yeux sur des aspects subtils de la santé mentale, tels que l’insatisfaction corporelle, les troubles alimentaires et la pression constante pour se conformer à une certaine image », explique Marie Latka. « Cette expérience m’a poussée à approfondir l’étude de l’épigénétique, afin de pouvoir appliquer les concepts théoriques dans le monde réel et de comprendre comment la résistance psychologique peut s’y développer. »

 

Pratiques pour réduire les facteurs de stress

L’influence de l’environnement n’est pas fatale. Au contraire, nous pouvons gérer de manière indépendante les changements dans l’expression des gènes, en activant les processus bénéfiques et en désactivant les processus nocifs. Les chercheurs étudient activement le fonctionnement de ces mécanismes. Et pour cette science relativement jeune qu’est l’épigénétique, un corpus de connaissances suffisant s’est accumulé en peu de temps. Par exemple, les pratiques de réduction du stress, telles que la méditation, les mouvements de pleine conscience ou le yoga, aident à réduire l’impact négatif du stress.

 

Un régime et un mode de vie que vos gènes apprécieront

Des études récentes recommandent une alimentation riche en antioxydants : elle active les gènes associés à la production de collagène et d’élastine, à l’origine de l’élasticité et de la jeunesse de la peau. La consommation régulière d’aliments riches en polyphénols (baies, thé vert, cacao) affecte positivement l’expression des gènes associés à la protection contre le stress oxydatif. Les aliments riches en folates (légumes à feuilles vertes) sont nécessaires à une bonne méthylation de l’ADN. Trente minutes d’activité aérobique modérée, cinq fois par semaine, modifient plus de 5 000 marqueurs épigénétiques et améliorent le métabolisme. Le sommeil a également un effet positif sur les processus cellulaires, prévenant ainsi le vieillissement de la peau.

 

La résistance commence à l’intérieur de soi

Alors que les scientifiques attendent de nouveaux résultats qui aideront à prévenir l’athérosclérose, l’hypertension et la maladie d’Alzheimer, l’industrie de la beauté se restructure également pour s’adapter aux tendances épigénétiques.

Marie Latka, qui travaille dans le secteur du mannequinat, le sait bien : « Comprendre l’influence des facteurs externes ouvre de nouvelles possibilités pour une approche personnalisée des soins et de la mode. Grâce à des tests épigénétiques, on peut montrer à quel point l’âge épigénétique diffère de l’âge chronologique, et fournir des recommandations sur le mode de vie. On peut également analyser l’expression des gènes responsables du collagène, de l’élastine et de l’hydratation de la peau pour choisir des soins personnalisés. »

Le profil épigénétique d’une personne peut également inclure des recommandations en matière d’habillement, de coiffure et d’accessoires. Après tout, il s’agit notamment d’un aspect de l’expression de soi, d’une garantie de confiance en soi et, par conséquent, de cette résistance psychologique qui protège comme une barrière de la négativité extérieure. « En étudiant ces aspects, j’espère contribuer au développement d’approches innovantes pour soutenir la santé mentale et physique. Et mon objectif à long terme est de créer un centre qui intègre la pratique clinique et la recherche, en développant des méthodes de traitement innovantes basées sur les découvertes modernes dans les domaines de la résistance, de la santé cognitive et du bien-être mental. Dans ce centre, l’amélioration de la thérapie et la prévention des troubles mentaux joueront un rôle clé », partage Marie Latka, une jeune femme qui parvient à devenir une version légèrement meilleure d’elle-même presque chaque jour.

 

Façonner l’avenir : quand la science rencontre le bien-être

L’objectif ultime de Marie Latka est de créer un centre qui combine la recherche de pointe et les applications pratiques, en comblant le fossé entre la découverte scientifique et les solutions de santé mentale dans le monde réel. Le parcours de Marie Latka témoigne de son dévouement et de sa capacité d’adaptation, qui lui permettent de concilier le rythme soutenu du monde de la mode et la rigueur de la recherche scientifique. Alors qu’elle entame ses études doctorales, elle continue de repousser les limites, prouvant que l’excellence académique et l’expression créative peuvent aller de pair.

Elle est confiante : chacun d’entre nous a le pouvoir de transformer son expression génétique. Après tout, les choix que nous faisons chaque jour, qu’il s’agisse de manger ou de s’habiller, ont une incidence sur notre bien-être. L’épigénétique prouve que nous sommes capables d’interagir avec notre propre corps et notre psyché au niveau cellulaire, simplement en changeant nos habitudes comportementales. C’est donc à nous de choisir !


Crédits

L’équipe

Photographe : Anastasia Mazharska

Concepteur lumière : Valentyna Goncharova

Styliste : Marina Forbatok 

Assistant styliste : Isabella Malese

Make-up artiste et coiffure : Petra Dianova 

Rédacteur : Maria Diakiv

Lieu

Young studio

• Photo 1

Total look : Frankie Shop

Bijoux : Gabriela Ceballos Jewelry

Photo 2

Total look : Frankie Shop

Bijoux : Gabriela Ceballos Jewelry

Lunettes de soleil : YSL par AuthenticEyewear

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