Classement milliardaires : Mark Zuckerberg relègue Jeff Bezos à la troisième place

D’après le classement des milliardaires 2025 de Forbes, Mark Zuckerberg devient pour la première fois le deuxième homme le plus riche du monde.

Le PDG de Meta dépasse Jeff Bezos, une ascension en partie portée par la chute des actions d’Amazon et la montée en flèche de la valeur boursière de Meta. Avec une fortune estimée à 206 milliards de dollars, il se place désormais derrière Elon Musk, dont la richesse atteint 256 milliards de dollars, selon le Bloomberg Billionaires Index.

Si Mark Zuckerberg a pu ravir la deuxième place à Jeff Bezos, c’est d’abord grâce à la chute de près de 11 % des actions d’Amazon en février, faisant fondre la fortune de son fondateur de 23 milliards de dollars. Un recul significatif qui a ouvert la voie à Zuckerberg, dont la fortune a, elle aussi, légèrement diminué sur la même période, mais dans une moindre mesure.

Une hausse spectaculaire de l’action Meta

L’un des principaux moteurs de l’ascension fulgurante de Mark Zuckerberg dans le classement des grandes fortunes est l’explosion du cours de l’action Meta. En effet, la valeur de l’entreprise a connu une progression impressionnante, atteignant un record de 582,77 dollars en clôture avant de grimper encore à 590 dollars, soit une hausse de près de 70 % depuis le début de l’année. Ce bond spectaculaire est directement lié à des décisions stratégiques qui ont séduit les investisseurs, notamment l’annonce du premier dividende trimestriel de l’histoire de Meta, ainsi qu’un rachat massif d’actions de 50 milliards de dollars.

Ces mesures ont rassuré les marchés en démontrant la solidité financière du groupe et sa volonté de redistribuer de la valeur aux actionnaires. De plus, la croissance des ventes au deuxième trimestre a dépassé les attentes, renforçant encore la confiance des investisseurs. Ce rallye boursier a ainsi permis à Zuckerberg d’accroître sa fortune de 78 milliards de dollars cette année, plus que n’importe quel autre milliardaire, y compris Jensen Huang (Nvidia), pourtant porté par l’explosion du secteur des semi-conducteurs​.

Des réformes stratégiques qui portent leurs fruits

En parallèle de la montée en flèche de l’action Meta, l’entreprise a su corriger l’un de ses principaux points faibles : la rentabilité de sa division Reality Labs, dédiée au métavers. Après avoir investi des milliards de dollars dans ce projet controversé, les pertes enregistrées par ce département ont été moins importantes que prévu au deuxième trimestre, ce qui a renforcé la perception d’une gestion plus rigoureuse des coûts. Conscient des inquiétudes des investisseurs face aux dépenses excessives, Zuckerberg a ordonné une réduction de 20 % des coûts de Reality Labs, un effort de rationalisation qui devrait s’étaler sur l’année en cours.

Par ailleurs, l’annonce du développement imminent de lunettes de réalité augmentée “Orion” intégrant l’intelligence artificielle de Meta a surpris positivement les marchés, offrant une nouvelle perspective de croissance à l’entreprise. En redonnant de la visibilité aux innovations de Meta tout en maîtrisant mieux ses dépenses, Zuckerberg a réussi à restaurer la confiance des actionnaires et à solidifier la performance financière de son groupe​.

Un recentrage interne qui renforce Meta

Enfin, l’ascension de Zuckerberg ne repose pas uniquement sur les performances boursières et la réduction des pertes, mais également sur une transformation interne qui a fait de Meta une entreprise plus agile et efficace. Depuis plusieurs années, le PDG de Meta a engagé une restructuration profonde, marquée par une simplification de l’organigramme et un recentrage sur les priorités stratégiques. En éliminant des niveaux hiérarchiques superflus et en optimisant l’organisation interne, Zuckerberg a réussi à améliorer la réactivité de l’entreprise face aux évolutions du marché.

Cette restructuration s’inscrit dans une dynamique plus large d’amélioration de la productivité, à un moment où de nombreux groupes technologiques cherchent à rationaliser leurs opérations après la période d’expansion post-Covid. Ce regain d’efficacité a non seulement renforcé la performance opérationnelle de Meta, mais aussi renforcé la confiance des investisseurs, convaincus que Zuckerberg est désormais en mesure de maximiser la rentabilité de son entreprise tout en restant à l’avant-garde de l’innovation technologique.

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