Nicola Mendelshon : la femme forte de Meta

 

 

Originaire de Manchester et londonienne d’adoption, c’est à l’Université de Leeds que Nicola Mendelsohn fait ses armes dans l’étude des civilisations anglophones. Rien ne prédestinait donc l’entrepreneure britannique à poursuivre une carrière dans un géant de la tech. Après ses études, Nicola rejoint l’agence de publicité Bartle Bogle Hegarty, où elle fera ses marques pendant douze ans avant de rejoindre Grey Global Group. Après cinq années passées dans l’agence de renom international, elle rejoint l’agence Karmarama qu’elle développera pendant cinq ans. C’est cette expérience qui la propulse dans le milieu du numérique et qui fera naître en elle une passion pour le marketing digital. « Ma vision était de faire du Royaume-Uni la nation la plus avancée du monde sur le plan du digital. », explique Nicola Mendelsohn, qui devient par la suite la première femme présidente de l’IPA (l’organisme professionnel du secteur de la publicité). Son ambition lui permet d’établir le contact avec les plateformes digitales, jusqu’à que le destin vienne frapper à sa porte. En 2013, elle est démarchée par Facebook pour diriger les opérations en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. « L’offre m’a séduite tout de suite. J’étais déjà une utilisatrice invétérée de Facebook et le produit me fascinait dans sa manière de mettre l’humain et la tech au cœur du projet », développe Nicola. C’est donc sans tergiverser que l’entrepreneure accepte la mission. Au sein de Meta, anciennement Facebook, elle « jouit d’une certaine liberté » pour mener à bien le rôle confié par le géant américain. Pendant neuf ans, Nicola Mendelsohn gère les opérations depuis son bureau à Londres, et il y deux ans, elle s’envole pour New York pour endosser son nouveau rôle dans l’entreprise en tant que Head of Global Business. 

 

 

 

Il y a trois ans, Facebook devient Meta. Un changement de nom qui va bien au-delà d’un simple intitulé. Il incarne un véritable pivot vers la nouvelle direction du géant de la tech. « Innovation, technologie, création… le nouveau tournant de l’entreprise était très clair. Entre le métaverse ou encore l’intelligence artificielle, l’avenir de Meta s’annonçait passionnant », décrit Nicola Mendelsohn. Au cœur de chaque opération élaborée par Meta, il y l’innovation et l’engagement de la meilleure expérience possible pour ses clients. Avec l’arrivée de l’IA, la mission de Meta se précise et cette technologie innovante s’impose comme un atout majeur pour Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp. Les 600 millions de messages par jour entre particuliers et entreprises sur ces différentes plateformes font de Meta le premier réseau B2C. « C’est extraordinaire. Les opportunités sont infinies quant à ce qu’on peut apporter aux entreprises en termes de networking », développe la Directrice commerciale groupe. Dans la quête de l’innovation, Meta n’est pas en reste. Ses lunettes connectées Ray Ban Meta smart glasses utilisent la réalité augmentée virtuelle, et maintenant, l’IA, pour augmenter l’expérience de networking. Mais parmi les inventions révolutionnaires amenées par Meta, ce sont les « reels » qui ont véritablement changé la donne pour le grand public. Le succès fulgurant de ces courtes vidéos que l’on peut retrouver sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook est dû en grande partie à l’intelligence artificielle. En effet, grâce à l’IA et à l’amélioration des recommandations, les Reels ont entraîné une augmentation de plus de 40 % du temps passé sur Instagram depuis le lancement de ce produit. « Les gens peuvent apprécier des choses qu’ils n’auraient jamais connu sans l’intelligence artificielle », affirme Nicola Mendelsohn. « Ce n’est pas passif parce que les gens s’intéressent vraiment aux Reels. Ils commentent et partagent ces vidéos plusieurs milliards de fois par jour ».

 

 

 

 

Si Meta excelle dans les relations entre particuliers, communautés et business à travers Facebook et Instagram, l’entreprise perfectionne également les relations BtoB grâce à WhatsApp. Les sociétés du monde entier utilisent l’application pour communiquer en interne, mais aussi avec leurs clients. WhatsApp est utilisé comme véritable plateforme business par des géants de la tech, à l’instar d’Air France, qui s’en sert dans plus de vingt pays pour attribuer directement à ses clients les cartes d’embarquement et les informations sur les vols. « Nous avons une vraie suite d’outils publicitaires alimentés par l’IA, que l’on appelle Meta Advantage Suite. Je considère cet outil comme un facilitateur de tâche. Là où il fallait 150 étapes auparavant pour développer une campagne de publicité, aujourd’hui, l’IA le fait tout seul en un temps record », explique Nicola Mendelsohn. Chez Meta, l’IA n’a rien d’une nouveauté. Le géant de la tech l’utilise depuis plus d’une décennie, notamment dans la recommandation de contenus pour les utilisateurs, mais aussi pour cibler les publicités. 

 

En plus de l’explosion de l’IA, la course à l’innovation a pris un tournant intéressant il y a quelques années avec l’apparition du métaverse. Un nouveau monde virtuel sur lequel Meta surfe en apportant des innovations qui changeront la vie des amateurs de nouvelle technologie. Le Quest 3 développé par Meta en est un parfait exemple. Ce casque de réalité virtuelle présente un nouveau concept de réalité mixte qui favorise l’immersion grâce à des dispositifs de visualisations de contenu en 3D. 

 

 

 

Le premier et principal succès de Meta, Facebook, fête cette année ses vingt ans. Un anniversaire significatif qui vient signer un nouveau départ pour le leader de la tech. Sa Directrice Commerciale Nicola Mendelsohn voit d’ailleurs l’année 2024 avec un grand optimisme. « Ces quatre dernières années, le monde a connu beaucoup de bouleversements. Après cette période compliquée, les dirigeants d’entreprises sont aujourd’hui bien plus à l’aise avec l’incertitude et prêt plus que jamais à affronter l’inconnu. C’est le cas de Meta. On a envie de dire à tous nos clients qu’on est là et qu’on veut faire les choses bien pour ressortir tous gagnants ». L’année 2022 s’est avérée difficile pour le géant américain qui a opéré beaucoup de changements dans sa stratégie financière comme dans ses investissements. Mais l’élaboration de nouveaux produits et campagnes publicitaires alimentés par l’intelligence artificielle a permis à l’entreprise d’enregistrer une belle croissance et de garder sa position de leader du marché de la tech. « Mark Zuckerberg est l’un des leaders les plus visionnaires de ce monde. Il arrive à faire évoluer la stratégie de Meta quand c’est nécessaire et à percevoir le potentiel de certains concepts avant les autres. Ce sont ces décisions qui font que je suis perpétuellement fascinée par cette entreprise », loue Nicola Mendelsohn. Parmi ces décisions, l’acquisition d’Instagram en 2012 puis de Whatsapp en 2014 ont largement contribué à faire de Meta le mastodonte qu’il est aujourd’hui. Pour sa Directrice Commerciale, les directives du géant de la tech en font une entreprise en constante évolution. 

En France, Meta opère depuis plus d’une décennie dans ses bureaux parisiens. L’entreprise a pris ses quartiers à Station F, où elle collabore avec les startups, notamment dans l’intelligence artificielle.  « Nous n’avons pas de laboratoires de recherche liés à l’IA dans tous les pays. En France, nombreux sont les talents qui peuvent apporter une aide précieuse à Meta dans le domaine, à l’image de Yann Le Cun, Chief AI Officer de Meta, qui a fondé notre laboratoire européen ici à Paris », explique Nicola Mendelsohn.

 

 

Directrice du Women’s Prize for Fiction, première femme présidente de l’IPA, ou encore Présidente du Women’s Aid Development Board, Nicola Mendelsohn a toujours eu a cœur de promouvoir l’entrepreneuriat et le leadership des femmes. Un cheval de bataille qu’elle retrouve lorsqu’elle rejoint Meta. « L’égalité et la diversité sont au cœur des priorités de Meta. Le destin a voulu que mon premier jour dans l’entreprise se déroule lors d’une journée dédiée au leadership féminin. Rassembler les communautés au sein du groupe a toujours fait partie intégrante de son ADN ». Et si Nicola Mendelsohn s’est toujours épanoui chez Meta, son parcours n’a pas été facile. En 2016, le diagnostic d’un rare cancer du sang vient bouleverser sa vie. Un véritable choc qui s’ensuit d’un long traitement sans promesse de guérison. Mais en toute résilience, la Directrice commerciale de Meta ne baisse pas les bras et défie les probabilités. Au cours de ses recherches sur sa maladie, elle apprend que très peu de choses ont été faites pour la comprendre et la guérir. Elle créé alors une Fondation pour trouver un traitement contre ledit cancer, le lymphome folliculaire. « C’était un pas de géant et je suis très fière des progrès qui ont été fait. Aujourd’hui, des fonds conséquents sont apportés dans le monde entier pour trouver des réponses, en partenariat avec des universités et des hôpitaux. Je suis persuadée qu’avec toutes les personnes réunies pour mener à bien cette mission, nous allons trouver un traitement ».

 

 

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