Le Maserati Grecale Trofeo débarque en Normandie

Presque toutes les grandes marques spécialisées dans les voitures de très haut de gamme, les supercars, ont mis à leur catalogue un SUV. Maserati ne fait pas exception avec plusieurs versions de son Grecale dont la dénomination Troféo est la déclinaison ultime. Un weekend automnal sur les routes de Normandie ne pouvait qu’être agréable dans le confort feutré du véhicule Premium.

Par Dominique Busso 

 

Dans les faits, ce Grecale, SUV aux dimensions « raisonnables » (4,859 x 1,979 x 1,659) et au poids maitrisé (2 027 kg tout de même)  a pris la suite du Levante. Ce n’est donc pas le premier 4X4 de la firme au Trident et Maserati a beaucoup appris de cette première expérience. Il en existe plusieurs versions ; le Grecale « basique », déjà très beau, cette version Trofeo, et pour finir la Folgore (Tonnerre) 100 % électrique avec ses 410 kW (557 ch), sa batterie de 105 kWh et son autonomie de 500 km annoncée… et à contrôler. Pour finir, et pour l’anecdote, alors que le film rencontre un succès étonnant, le Maserati Grecale Barbie, tout de rose vêtu, va être produit à seulement deux exemplaires, sûrement un pour Ken aussi.

Notre Trofeo du jour incarne l’aspect le plus extrême de Maserati, avec un accent explicite sur la performance sans jamais sacrifier le confort. Ce niveau de finition convient aux passionnés qui envisagent la conduite en termes de performances comme de standing. C’est la plus puissante (530 ch, 0 à 100 en 3,8 s, 285 km/h) grâce au fameux moteur qui dote déjà la sulfureuse – et magnifique- MC20, le V6 Bi-turbo Nettuno de 3 litres  (2992 cm3) dont le couple de 620 Nm procure de réelles sensations.

Le modèle dont je dispose est d’un beau gris mat métallique, Grigio Lava Matt (Gris lave mat) pour être très précis (Option : 4 536 €), avec un intérieur Rosso/Rosso, rouge donc, du meilleur effet.  En termes de coloris, le Grecale a aussi de série le  Bianco Astro, le Nero Tempesta ou encore le Blu Intenso, mais on peut avoir « sa » peinture sur-mesure grâce au programme Fuoriserie. « L’engin » reste discret malgré ses jantes de 21 pouces en Aluminium Mat, ses grosses sorties d’échappement anodisées noires, ses étiers de freins rouges bien visibles, et le Trident est bien présent partout, comme la signature Trofeo argentée, pour revendiquer la lignée, comme la sportivité et le raffinement, l’un n’empêche pas l’autre.  

La prise de contact est facile. J’apprécie les finitions soignées et les quelques détails qui apportent un beau complément, comme la finition en fibre de carbone 3D par exemple, le cuir perforé, associés à des motifs en chevron qui soulignent le dynamisme de la voiture. L’habitacle a de l’allure dans ce coloris Rosso. Beau volant cuir (Chauffant éventuellement : option 252 €), Système caméra 360° (Option : 1 008 €), Affichage tête haute, Écran tactile 12,3″ avec affichage confort intégré 8,8″ et système de navigation (Europe), Tapis de sol en velours (avant et arrière), Pédalier Sport en acier inoxydable brossé…

Ne reste plus qu’à prendre place après avoir  adapté les sièges  sports réglables électriquement (14 positions) avec mémorisation pour le conducteur, branché mon I-phone et mis en fonction le système audio haut de gamme Sonus Faber avec ses 21 haut-parleurs (Option : 2 520€). Alors que l’automne s’était bien installé, et la fraîcheur qui va avec, j’aurais pu embarquer facilement trois passagers supplémentaires  qui auraient pu eux aussi bénéficier des sièges arrière chauffants (Options : 504 €) et avoir de la place pour ce court voyage vers Deauville, ou précisément pour les Manoirs de Tourgéville à quelques petits kilomètres.

Le trajet est court, 194 kilomètres depuis mon bureau dans le VIII ème, mais avec suffisamment de portions routières différentes pour appréhender tous les aspects de cette Grecale. La sortie de Paris ne fait pas partie du plus intéressant  mais la voiture se coule en silence dans un trafic intense. L’autoroute pour suivre démontre les vraies qualités de routière mais j’ai préféré nettement la quitter au plus vite pour rouler sur des routes plus agréables avec les couleurs merveilleuses de la nature en cette saison. L’occasion aussi de constater que les accélérations, même avec modération, comme la tenue de route, sont bien celles que l’on s’attend à découvrir  dans une telle voiture. Rejoindre alors ce bel établissement hôtelier pour m’attarder un moment près de la cheminée du bar avant de retrouver la cuisine d’Emmanuel Andrieu  au restaurant 1899 était un autre agrément de ce court périple.

Si la gamme Grecale démarre à 84 000 €, la version Trofeo fait un bond avec un prix de base de 117 200 €. On ajoute les quelques options, et nous voici, dans le modèle essayé, à 134 628 €. Avec 254 g de CO², ce beau SUV n’échappe pas au  malus écologique ( 60 000 € depuis janvier). Il est quand même garanti 3 ans, kilométrage illimité, avec les 3 premiers entretiens inclus. Et c’est une Maserati !         

 

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