La croissance hexagonale, sur l’ensemble de l’année 2016, s’est appréciée de 1,1%, soit une progression largement en deçà des projections de Bercy – pourtant revues à la baisse en cours d’année – qui tablaient sur 1,4%.
Bilan annuel mi-figue mi-raisin pour l’économie française. Si l’accélération de la croissance, au quatrième trimestre, est manifeste (+0,4% sur la période – tout juste conforme aux attentes du consensus Reuters – contre 0,2% au troisième trimestre), elle s’avère néanmoins insuffisante pour permettre d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement, qui avaient pourtant (déjà) été revues à la baisse en cours d’année. Dans le détail, selon une première estimation publiée par l’Insee ce mardi, la croissance française, sur l’ensemble de l’année 2016, est ressortie à 1,1% quand Bercy visait 1,4%. Une estimation d’autant plus décevante qu’elle est également en recul par rapport à l’année 2015 où le PIB avait progressé de 1,2%.
Principal enseignement de cette publication et premier « responsable » de cet échec : le commerce extérieur, dont le déficit est nettement reparti à la hausse l’an passé et qui a donc coûté 0,9 point de croissance à l’économie française. Réagissant à ces divers éléments, le ministre de l’Economie et des Finances s’est davantage évertué à « attirer la lumière » sur les chiffres du quatrième trimestre, soulignant que « 2016 se termine sur une note positive avec une activité qui accélère nettement au 4ème trimestre. C’est le signe d’une reprise qui s’installe durablement et, surtout, qui prend de l’ampleur ».
Le commerce extérieur pèse sur la croissance
Sur la période, en effet, (presque) tous les voyants sont au vert. Ainsi, la croissance a largement été portée par la demande intérieure, qui y a contribué pour 0,6 point. La consommation des ménages, atone les deux trimestres précédents, est franchement repartie (+0,6%). L’investissement des entreprises a, lui aussi, rebondi en fin d’année (+1,3%) et affiche, il convient de le souligner, une croissance de 4,3% sur l’ensemble de 2016. À souligner également la contribution non négligeable du commerce extérieur sur la période – pourtant « maillon faible » de l’économie française sur douze mois – avec une hausse des importations moins soutenue (+0,8%) que celle des exportations (+1,1%).
Autre bonne nouvelle, les dépenses de consommation des ménages accélèrent au quatrième trimestre 2016 (+0,6 % après +0,1 %), tandis que les dépenses en biens fabriqués rebondissent (+1,0 % après −1,1 %), surtout celles en automobiles. En revanche, la contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB est de −0,2 point (après +0,7 point), surtout du fait des « autres produits industriels » (pharmacie et produits sidérurgiques notamment). Sur l’ensemble de l’année, la contribution des stocks à l’activité est neutre, après +0,2 point en 2015.
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