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Sanjuna Madonakendi : « en 2015, j’ai démissionné et j’ai lancé ma propre marque pour contribuer à une mode responsable »

SANJUNA MADONAKENDI

Au sein de sa griffe Sanz Couture, Sanjuna Madonakendi est enracinée dans des idéaux durables. Dans ses créations, elle fait coïncider de manière ludique durabilité et enjeux environnementaux à travers des perles, cristaux et autres couleurs vibrantes. Pour Forbes France, elle revient sur son parcours, assez atypique.

 

« Depuis que j’ai commencé à travailler dans la mode, cela a été assez difficile. » Du plus loin qu’elle s’en souvienne, Sanjuna Madonakendi a toujours baigné dans le monde de la mode. Enfant, elle s’inspire de sa mère créatrice et passe ses après-midis à dessiner des croquis dans sa chambre. Adolescente, elle intègre le monde du mannequinat pour voir l’industrie de l’intérieur. Une dizaine d’années plus tard, la jeune femme d’origine indienne réalise son rêve et devient à son tour designer avec un but très précis : contribuer à une mode responsable avec des créations qui respirent la joie de vivre.

Plus tôt cette année, à l’occasion de la Villa Forbes, elle a dévoilé sa collection printemps-été 2024 en plein festival de Cannes. Comme une consécration. Aujourd’hui, Sanz Couture a l’ambition d’être une nouvelle référence en matière de mode moderne. Retour sur un parcours de l’entrepreneuriat, alliant paillettes et écologie.

 

Forbes France : Quels ont été les moments clés de votre carrière qui ont façonné votre vision en tant que designer de mode ?

Sanjuna Madonakendi : Depuis que j’ai commencé à travailler dans la mode, cela a été assez difficile. En 2015, j’ai quitté mon emploi et commencé à voyager seule autour du monde. J’ai été invitée à assister à la Fashion Week de Paris. J’ai également vécu à Paris brièvement pendant cette période, ce qui m’a fait tomber encore plus amoureuse de la mode. J’ai réalisé l’importance d’être designer de mode et j’ai aussi pris conscience de la manière non durable dont la mode moderne fonctionne, ce qui m’a fait penser à créer ma propre marque de mode qui pourrait contribuer à une mode responsable.

Quels ont été les principaux défis que vous avez rencontrés lors du lancement de Sanz Couture et comment les avez-vous surmontés ?

S.M : Le principal défi était de comprendre mon public. Bien que j’aie commencé comme une marque de couture, j’ai rapidement reçu des commandes pour des robes de mariée, ce qui était très difficile à réaliser, car je n’étais pas qualifiée dans ce domaine. Mais j’ai vite appris, compris ce que la mariée voulait et travaillé autour de cela. C’était toujours une connexion émotionnelle avec la robe, donc très difficile de trouver de nouvelles idées. D’un autre côté, c’était assez gratifiant de voir l’excitation sur le visage des mariées.

Comment définiriez-vous l’identité et l’ADN de Sanz Couture ?

S.M : L’ADN de la marque est enraciné dans des idéaux durables. Soutenir la lutte contre les problèmes environnementaux, l’autonomisation des femmes et les affaires courantes. Sanz travaille avec des artisans locaux pour créer beaucoup de travaux de perles, de cristaux, de plumes et de couleurs vibrantes et amusantes.

Quelles sont vos sources d’inspiration actuelles pour vos collections ?

S.M : Chaque collection est inspirée par une gamme d’expériences émergeant dans des designs contemporains et enracinée dans des idéaux durables. La collection printemps-été 2023 a été inspirée par ma propre peinture « HOPE ». C’est une représentation visuellement époustouflante des problèmes environnementaux actuels. Les couleurs de la toile étaient le noir, le bronze, le rouge, le bleu marine, le jaune et le vert. Toutes ces couleurs se reflétaient dans cette collection. La collection 2024 a été inspirée par mon voyage de recherche spirituelle sur une île. Assez rafraîchissant.

Quels matériaux et techniques aimez-vous le plus utiliser et pourquoi ?

S.M : J’adore travailler avec les perles, les cristaux, les pierres précieuses et les gemmes. C’est tellement beau. Je pense qu’ils sont spéciaux et rares. J’aime aussi utiliser la soie et un mélange de tissus en mousseline, car ils sont parfaits pour le drapé. La plupart de mes créations sont fabriquées à la main avec des perles et des perles lourdes. C’est une technique spéciale réalisée sur métier à tisser et hors métier à tisser. Je travaille en étroite collaboration avec les artisans locaux en Inde pour transformer les dessins en tissus, puis les faire réaliser sur mesure dans mon atelier à Londres.

Quelles ont été les étapes décisives pour atteindre le succès que vous connaissez aujourd’hui ?

S.M : Suivre mes rêves, puis avoir le courage de le faire. Dès que j’ai obtenu mon diplôme, je travaillais dans la mode d’entreprise, ce que je n’ai pas du tout apprécié. J’ai donc quitté mon emploi et lancé Sanz Couture, en y investissant toutes mes économies. Et tout a suivi.


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