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Long story | Comment un jeune Américain de 26 ans a révolutionné les marchés prédictifs

marchésShayne Coplan, fondateur et PDG de Polymarket. POLYMARKET

À seulement 26 ans, Shayne Coplan révolutionne le monde des marchés prédictifs avec sa plateforme Polymarket. Plongez dans l’histoire de ce prodige qui a parié sur le potentiel des cryptomonnaies pour transformer les débats en ligne en opportunités financières substantielles, capturant l’attention d’investisseurs de renom et remettant en question les normes du secteur financier traditionnel.

Un article de Nina Bambysheva pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie

 

Quelle est la probabilité que la vice-présidente Kamala Harris remporte l’élection contre l’ancien président Trump en novembre ? Selon les données de Polymarket, un site de paris basé sur la blockchain, elle a 39 % de chances de gagner, tandis que Trump en a 59 %, Michelle Obama et Robert F. Kennedy Jr. étant tous deux à 1 %. JD Vance, sera-t-il remplacé comme colistier de Trump ? Un pari de 100 dollars pourrait vous rapporter 1 000 dollars si ce politicien se retire.

Bienvenue dans le futur des marchés de paris, où vous pouvez miser sur presque tout, des prévisions de prix du bitcoin en 2024 au sexe du futur bébé de Hailey et Justin Bieber. Sur Polymarket, près de 446 millions de dollars sont actuellement en jeu sur l’issue de l’élection présidentielle de novembre. Bien que les paris sur les résultats électoraux soient interdits aux États-Unis, selon la Commodity Futures Trading Commission, qui considère cela comme contraire à l’intérêt public, Polymarket, basé à New York, demeure un phénomène dans le marché des prédictions, largement grâce à l’intérêt mondial persistant pour la politique américaine.

Lancé en 2020, Polymarket a déjà enregistré plus de 650 millions de dollars de volume de transactions cette année, dont près de 300 millions de dollars uniquement en juillet, selon les données de Dune Analytics. La plateforme est en passe de traiter 1 milliard de dollars en paris avant la fin de l’année. Les directeurs de campagne et les analystes politiques se tournent désormais vers cette source d’information non conventionnelle, cherchant des indices dans les fluctuations des prix du marché. Même l’ancien président Donald Trump a fait l’éloge de ses cotes sur Polymarket via son réseau social, TruthSocial.

Bien que la technologie blockchain ne soit pas indispensable pour ce genre d’application, Polymarket exploite un réseau nommé Polygon, qui fonctionne 24h/24 sur la base d’Ethereum où les coûts de transaction sont seulement une fraction de ceux habituellement pratiqués. Toutefois, à la place des dollars américains, les utilisateurs réalisant des transactions sur Polymarket utilisent USDC, une cryptomonnaie stable basée sur le dollar. Cependant, cette méthode est en pleine évolution. La semaine dernière, Polymarket a révélé permettre désormais à ses utilisateurs de régler leurs paris via des transferts bancaires et des cartes de crédit, grâce à un partenariat avec MoonPay, une entreprise basée à Miami.

La popularité croissante du marché des prédictions a convaincu des investisseurs de premier plan, y compris le Founders Fund de Peter Thiel et le cofondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin, de soutenir la start-up avec un financement total de 74 millions de dollars. Actuellement, les marchés relatifs aux élections américaines, qui sont au nombre de plus de 100, génèrent la majorité du volume des transactions sur Polymarket. Bien que ces marchés soient censés être inaccessibles pour les résidents américains, 25 % du trafic du site provient des États-Unis, selon les données de la plateforme d’analyse web Similarweb. Shayne Coplan, le jeune fondateur de Polymarket âgé de 26 ans, reste discret sur les mesures prises par son équipe pour empêcher les utilisateurs américains de parier sur les élections. Il préfère souligner les atouts de sa plateforme.

« Polymarket convertit ce qui serait normalement un débat houleux sur Internet en un marché où le plus perspicace l’emporte. Nous aspirons à ce que nos prévisions deviennent incontournables et accessibles au grand public », explique Coplan depuis le luxueux penthouse de Polymarket à Soho, New York.

Élevé à Manhattan par sa mère, professeure de cinéma à l’Université de New York, il se décrit comme un passionné d’Internet. Dès l’âge de 14 ans, il s’essayait à construire un rig de minage de cryptomonnaies, et en 2014, il participait à la prévente d’Ethereum lorsque le prix de l’ether était seulement d’environ 30 cents. Il a commencé des études en informatique à l’Université de New York mais les a abandonnées au cours de son deuxième semestre en 2017. « Je menais une vie isolée, plongé dans mes lectures et toujours à la recherche de nouvelles expériences », confie-t-il au sujet de ces trois années.

Au cœur de l’incertitude engendrée par le confinement de la pandémie en 2020, Coplan a commencé à explorer les précurseurs de Polymarket, comme Augur, un marché de prédictions basé sur Ethereum lancé en 2015 qui n’avait jamais vraiment pris son envol. Peu après, il s’est lancé dans la création de sa propre plateforme de prédictions. « Je voulais évaluer la probabilité de la réouverture de New York, de la disponibilité d’un vaccin, ou de la reprise des activités des restaurants », se rappelle Coplan. « Il était extrêmement difficile de discerner des informations fiables dans tout ce tumulte, ce qui est précisément la force des marchés d’information et des marchés de prédictions. » Le tout premier marché événementiel de Polymarket a consisté en un pari modeste sur la réouverture de New York.

 

Polymarket : une nouvelle ère pour les marchés prédictifs

Le financement de départ de Coplan, s’élevant à 4 millions de dollars, a été sécurisé en octobre 2020, sous la direction d’un autre éminent acteur de la crypto, Olaf Carlson-Wee, fondateur du fonds d’investissement en cryptomonnaies Polychain Capital. « Les marchés d’information nous passionnent depuis longtemps, mais nombre de solutions dans ce domaine souffrent de problèmes liés à l’expérience utilisateur et à la liquidité », expliquait Carlson-Wee à l’époque. « Shayne et son équipe ont pleinement compris ces défis et ont incorporé ces connaissances dans une approche de produit innovante et centrée sur l’utilisateur. » Carlson-Wee a refusé de faire des commentaires pour cet article.

Les marchés prédictifs fonctionnent sur une prémisse assez simple : si votre prédiction est correcte, vous réalisez un profit. Sinon, vous perdez votre mise. Sur ces marchés, le prix d’une « action » reflète les chances qu’un événement se produise, allant de 0,00 $ à 1,00 $. Actuellement, sur Polymarket, une action pour la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle coûte 59 cents, ce qui signifie que le marché lui attribue 59 % de chances de gagner. Et s’il l’emporte en novembre, ce pari rapporte 1,00 $.

« Les marchés prédictifs sont une force puissante pour contrer la désinformation », écrit Marc Bhargava, directeur général chez General Catalyst qui a personnellement investi dans le tour de financement initial de Polymarket, dans une déclaration à Forbes. General Catalyst a également mené le tour de série A de Polymarket. « Ils sont animés par des individus qui engagent leur argent là où ils placent leurs convictions, soutenant ainsi les perspectives les plus précises. »

 

Comment la plateforme gère controverses et croissance

Polymarket, construit sur une infrastructure blockchain décentralisée, promet une plus grande efficacité et transparence comparée à des concurrents centralisés tels que Kalshi à New York et PredictIt à Wellington, en Nouvelle-Zélande. La plateforme s’appuie sur un oracle décentralisé connu sous le nom de UMA, ou « Universal Market Access », un système blockchain qui gère les litiges via un système de vote basé sur des jetons. Lorsqu’un événement est résolu, les contrats intelligents effectuent automatiquement les distributions de paiements aux actionnaires victorieux.

Bien que l’application basée sur la blockchain de Polymarket présente des avantages, elle n’est pas exempte de défauts. En juin, les parieurs de Polymarket ont investi plus de 1 million de dollars sur l’éventuelle implication de Barron Trump, le fils de 18 ans de Donald Trump, dans le lancement du memecoin DJT (les initiales de l’ancien président), qui revendique une capitalisation boursière d’environ 80 millions de dollars. Initialement, les probabilités étaient de 60 % en faveur de son implication, mais elles ont rapidement diminué faute de preuves concluantes. Les électeurs de l’oracle décentralisé UMA ont finalement décidé en faveur de ceux pariant sur la non-implication de Barron. Toutefois, suite à ce verdict, Polymarket a contesté le processus de vote et a annulé la décision de l’UMA, affirmant que Barron Trump était impliqué « d’une certaine manière ». En conséquence, Polymarket a remboursé ceux qui avaient misé sur l’implication de Barron et perdu leur mise.

« Certaines personnes rejettent les marchés de prédictions à cause d’événements comme celui-ci », a déclaré l’investisseur de Polymarket, Nick Tomaino, fondateur et associé général de la société d’investissement axée sur la crypto, 1Confirmation, dans le podcast Unchained. « Je pense que c’est idiot car ces problèmes sont encore en cours de résolution. »

L’augmentation des volumes de transactions sur Polymarket liés aux élections n’est pas uniquement due à un bon timing. Selon Art Malkov, le premier directeur marketing de Polymarket et cofondateur de la plateforme de marketing d’influence Lever.io, l’entreprise a massivement investi dans le marketing d’influence, y compris des collaborations avec le canal Reddit WallStreetBets, ce qui a contribué à accroître la popularité de Polymarket auprès des investisseurs individuels.

Coplan est à la tête d’une équipe internationale de 30 personnes qui examinent les suggestions des utilisateurs et scrutent le web à la recherche de tendances susceptibles d’être converties en marchés de paris. Polymarket propose actuellement plus de 300 marchés, organisés en sept catégories : Politique, Jeux Olympiques, Cryptomonnaies, Culture Pop, Sports, Affaires et Sciences.

Polymarket ne facture actuellement aucun frais, et bien que Coplan reste discret sur les modalités de génération de revenus pour la plateforme, il n’écarte pas la possibilité d’introduire des frais à l’avenir. « Notre priorité est actuellement le développement du marché et l’amélioration de l’expérience utilisateur », déclare-t-il. « Nous aborderons la question de la monétisation ultérieurement. »

 

Shayne Coplan : le prodige de Polymarket qui séduit la Silicon Valley

Malgré l’absence de revenus et certaines questions persistantes concernant la source du volume de transactions de Polymarket, le jeune Coplan est la coqueluche de la Silicon Valley. « Il est dynamique et brillant », s’enthousiasme le milliardaire capital-risqueur Tim Draper dans un commentaire écrit pour Forbes. « Utiliser le terme « tenace » pour décrire les entrepreneurs semble souvent exagéré, mais pour Shayne, c’est totalement vrai », ajoute Tom Schmidt, associé général chez Dragonfly, une entreprise de capital-risque axée sur la crypto. « Il faut une véritable ténacité, de la passion et une vision solide pour passer autant d’années que Shayne à construire Polymarket… Mais ce sont ces qualités qui sont nécessaires pour bâtir une entreprise qui marque sa génération. » Le cofondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin, a personnellement investi et promu Polymarket lors d’apparitions publiques et sur X.

« Shayne est un jeune homme pressé, mais pressé de faire les choses correctement », affirme Chris Giancarlo, ancien président de la CFTC et président du conseil consultatif de Polymarket, qui a récemment intégré Nate Silver, une autorité en prévisions électorales. « L’ascension de Polymarket incarne un décalage générationnel », ajoute-t-il. « Une génération plus âgée d’Américains, non familière avec les marchés d’événements similaires à ceux en Europe, pourrait ne pas saisir pleinement leur valeur. Cependant, les jeunes ne vont pas délaisser ces marchés simplement parce que leurs aînés les en dissuadent. »

 

Lutte pour la conformité et expansion internationale

Les marchés prédictifs remontent au XVIe siècle, lorsque les Européens pariaient parfois sur le successeur du pape. À la fin du XIXe siècle, les places de marché de prédictions prospéraient sous forme de « bucket shops », où l’on pariait sur les prix des actions. Avec le temps, ces marchés ont évolué vers des plateformes plus sophistiquées, surtout avec l’avènement d’Internet. Le Tippie College of Business de l’Université de l’Iowa a commencé à expérimenter ce qu’on appelle les marchés boursiers politiques via ses Iowa Electronic Markets à la fin des années 1980. La plateforme permet aux utilisateurs de faire de petits paris sur des résultats politiques, des indicateurs économiques et des événements culturels au nom de la recherche.

Le gouvernement des États-Unis a toujours été méfiant vis-à-vis des jeux d’argent, et en conséquence, les marchés de prédictions ont fait face à des défis juridiques. Parce qu’ils ressemblent à des contrats à terme, ces marchés relèvent de la surveillance de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC).

En janvier 2022, la CFTC a ordonné à Polymarket de payer une amende civile de 1,4 million de dollars pour avoir opéré aux États-Unis sans enregistrement. Dans le cadre de l’accord, la société s’est engagée à réduire ses services aux États-Unis tout en continuant à opérer à l’étranger.

Les utilisateurs aux États-Unis ne sont techniquement pas autorisés à placer des paris sur le site, mais 25 % des visiteurs du site web de Polymarket sont basés aux États-Unis. Les quatre autres pays les plus représentés sont : le Canada avec 6,3 %, les Pays-Bas avec 6 %, le Vietnam avec 5,9 % et le Mexique avec 5 %, selon les données de Similarweb. Avant l’accord avec la CFTC, la part du trafic provenant des États-Unis variait entre 34 % et 54 %. Coplan n’a pas souhaité commenter les efforts de géoblocage de Polymarket, bien qu’un ancien employé ayant parlé sous couvert d’anonymat à Forbes ait déclaré que la société « fait tout ce qu’elle peut pour repousser les utilisateurs qui ne sont pas censés échanger sur la plateforme ». Cependant, des contournements, notamment l’utilisation de réseaux privés virtuels qui masquent la localisation de l’utilisateur, peuvent expliquer une partie de l’activité américaine sur Polymarket.

Le concurrent PredictIt opère aux États-Unis depuis 2014 en collaboration avec l’Université Victoria de Wellington en Nouvelle-Zélande, sous une lettre de non-action de la CFTC, lui permettant de fonctionner comme un « outil de collecte de données pour les chercheurs universitaires ». PredictIt permet également les paris sur les élections américaines — il évalue actuellement les chances de Trump à 52% et celles de Kamala Harris à 49%. Il prélève une commission de 10% sur les profits et limite l’investissement dans tout contrat individuel à un maximum de 850 dollars à tout moment, donc les volumes sont bien inférieurs à ceux de Polymarket : 31 millions de dollars sont misés sur l’issue des élections contre 446 millions de dollars sur Polymarket. En août 2022, la CFTC a révoqué cette exemption et a exigé que PredictIt cesse ses activités, bien que la plateforme continue de fonctionner tout en contestant cette décision en justice. PredictIt, par l’intermédiaire de sa société de compensation Aristotle, tente également d’obtenir une réglementation complète. John Aristotle Phillips, le fondateur et PDG de PredictIt, affirme : « Nous avons opéré légalement aux États-Unis sous cette exemption pendant dix ans et prévoyons de continuer pendant encore au moins dix ans ».

Un autre concurrent, Kalshi, régulé par la CFTC, ne peut pas offrir de paris sur les élections mais propose des paris sur des événements liés au gouvernement, tels que les décisions sur les taux d’intérêt de la Réserve Fédérale. La plateforme facture de petits frais pour les ordres basés sur les gains potentiels maximaux du contrat et la probabilité implicite de réaliser ces gains. « Kalshi est concentré sur la continuation de la construction d’un marché de prédictions légal et régulé aux États-Unis », a déclaré le PDG Tarek Mansour dans un commentaire à Forbes.

De nouvelles restrictions pourraient bientôt être mises en place. En mai, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) a suggéré d’interdire les contrats portant sur des concours politiques, des cérémonies de remise de prix ou des événements sportifs, les jugeant « contraires à l’intérêt public ». Répondant à une sollicitation de Forbes pour un commentaire, l’agence a renvoyé à son accord avec Polymarket et a précisé que la période de consultation pour cette proposition de réglementation se clôturerait le 8 août.

Cependant, le 28 juin, la Cour Suprême a statué contre une réglementation d’une agence fédérale concernant les bateaux de pêche dans l’affaire Loper Bright Enterprises contre Raimondo, renversant ainsi la soi-disant « déférence de Chevron », qui permettait aux agences fédérales de faire appliquer des régulations basées sur leurs propres interprétations des lois qui étaient parfois ambiguës. En conséquence, des agences comme la Securities and Exchange Commission (SEC) et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) vont désormais faire face à des défis concernant leur autorité. Cela pourrait offrir un grand coup de pouce aux marchés de prédictions sous pression de la CFTC comme Polymarket. « Je pense que la tendance à long terme sera vers l’acceptation des marchés d’événements », affirme Giancarlo.

 

L’avenir de Polymarket dans un monde en constante évolution

Une grande question se pose quant à l’avenir de Polymarket : comment maintiendra-t-il son volume de transactions et son dynamisme après novembre 2024 ? Coplan et ses partisans semblent ne pas s’en inquiéter. « Il est vrai que les volumes sont souvent stimulés par des événements tels que les élections, mais il y a constamment des événements majeurs qui se produisent, et, dans un monde qui devient de plus en plus instable, peut-être même davantage. Un autre moteur de croissance durable réside dans l’accroissement d’un groupe de personnes désireuses de faire des prédictions et de découvrir ce que les autres pensent réellement ; ceci pose un défi pour les médias sociaux traditionnels et d’autant plus avec l’IA générative, du fait de l’absence de conséquences pour la création de grandes quantités de contenu erroné », explique Bhargava de General Catalyst.

Les faibles barrières à l’entrée dans l’univers des cryptomonnaies représentent un défi majeur pour Polymarket en termes de concurrence. Des cryptomonnaies comme DJT sont déjà utilisées comme alternatives aux marchés de prédictions traditionnels. De plus, le secteur a suscité l’intérêt de courtiers influents tels que le milliardaire Thomas Peterffy d’Interactive Brokers, qui a récemment lancé ForecastEx, un marché de prédictions qui propose des contrats basés sur des indicateurs économiques clés tels que le taux des fonds fédéraux américains et l’indice des prix à la consommation. En avril, la société de trading Susquehanna International, propriété du milliardaire Jeff Yass, a mis en place une équipe dédiée pour intervenir sur Kalshi, un concurrent de Polymarket.

Schmidt, de chez Dragonfly, voit en Coplan un candidat sérieux pour établir un marché prédictif pérenne, malgré la pression exercée par le secteur financier traditionnel. « La véritable force de Polymarket réside dans sa capacité à cultiver un écosystème où les créateurs peuvent développer de nouveaux marchés, une compétence que les acteurs de la finance traditionnelle peinent à émuler », explique-t-il.


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