CLASSEMENT FORBES GLOBAL 2000 | Les plus grandes entreprises de médias au monde en 2024 

Jeudi 13 juin, Forbes a publié son classement annuel Forbes Global 2000 des plus grandes entreprises mondiales cotées en bourse. Cette année, Disney, Charter Communications et Warner Bros. reculent dans le classement.

Article de Brandon Kochkodin pour Forbes US – traduit par Flora Lucas

Les plus grandes entreprises de médias du monde ont connu une année mitigée en 2023.

Les bonnes performances dans le classement

Tout d’abord, les bonnes nouvelles. Les recettes du box-office ont augmenté de 21 % pour atteindre 8,9 milliards de dollars, selon Box Office Mojo. Parmi les films les plus rentables, on peut citer Barbie de Warner Bros. Discovery (1,4 milliard de dollars dans le monde), Super Mario Bros. le film d’Universal Pictures (1,4 milliard de dollars) et Oppenheimer d’Universal Pictures (975 millions de dollars). Bien que ces chiffres n’aient pas encore atteint le sommet de 11,9 milliards de dollars d’avant la pandémie en 2018, lorsque Black Panther était en tête du classement, ils montrent une forte reprise par rapport à 2020, lorsque la pandémie a fait chuter les ventes de billets de 80 %.

L’obtention de deux des trois premières places au box-office mondial a permis à Comcast, la plus grande société de médias au monde et la société mère d’Universal, de se hisser à la 40^e place du classement Forbes Global 2000, soit une progression de 11 places par rapport à l’année dernière.

Ces succès ont permis à l’action de Comcast de progresser de 29 % l’année dernière. Le secteur des médias dans son ensemble a connu une année plutôt positive. À pondération égale, les actions des 20 sociétés de médias du classement Forbes Global 2000 ont enregistré un rendement moyen de 28 %, légèrement supérieur à celui de l’indice S&P 500, qui s’est établi à 26 %. En tête du peloton, on trouve DraftKings (n^o 1993), avec un rendement de 209 %, et Netflix (n^o 212), avec un rendement de 65 %.

Les mauvaises performances dans le classement

Maintenant, les mauvaises nouvelles : le marché de la publicité télévisée, dont les dirigeants comme David Zaslav, PDG de Warner Bros. Discovery, s’attendaient à ce qu’il rebondisse au second semestre, est resté atone. Lors d’une conférence d’investisseurs en novembre 2022, le directeur de Warner Bros. Discovery a déploré le fait que les achats de publicité étaient pires que durant la pandémie.

Fox, la huitième plus grande société de médias, s’en sort le mieux avec une baisse de seulement 1,6 %, grâce à sa grille de programmes très axée sur le sport. Warner Bros. Discovery, la sixième plus grande société de médias, a enregistré une baisse de 13 % de ses recettes publicitaires télévisuelles au troisième trimestre 2023 par rapport à l’année précédente. Paramount Global, la dixième plus grande société, a connu une baisse de 14 %, tandis que NBC de Comcast a enregistré une baisse de 8,4 %.

Warner Bros. Discovery a perdu 144 places (n^o 673), Fox 95 places (n^o 814) et Paramount 209 places (n^o 1 066).

Disney à la traîne

Forbes utilise les données de FactSet research pour établir son classement des plus grandes entreprises publiques sur la base de quatre données : les actifs, la valeur de marché, les ventes et les bénéfices. Les calculs de la valeur marchande sont effectués au 17 mai et comprennent toutes les actions ordinaires en circulation.

Walt Disney Co, qui a fêté son centenaire l’année dernière, a connu l’une des baisses les plus notables, passant de la 87^e place l’année dernière à la 155^e cette année. Parmi les 100 premières entreprises de l’année dernière, seuls les géants pharmaceutiques Pfizer Inc. (qui a perdu 397 places) et Merck & Co. (qui a perdu 89 places), ainsi que le géant pétrolier italien Eni S.p.A. (qui a perdu 70 places), ont connu des baisses plus importantes.

Une partie du déclin de Disney peut être attribuée à sa division studio en difficulté.

Alors que les recettes du box-office ont continué à se redresser dans l’ensemble, les studios de Disney ont connu des difficultés. Selon Deadline, une publication spécialisée d’Hollywood, Disney a produit quatre des cinq plus gros flops de l’année. The Marvels (237 millions de dollars), Indiana Jones et le Cadran de la destinée (143 millions de dollars), Wish (131 millions de dollars) et Le Manoir hanté (117 millions de dollars).

L’année désastreuse pour les films de Disney a fait chuter le bénéfice net de la société pour l’exercice fiscal se terminant en septembre 2023 de 26 % par rapport à 2022. Si l’on exclut l’année 2020, il s’agit de la plus forte baisse annuelle du bénéfice net depuis 2001, lorsque les recettes publicitaires et la fréquentation des parcs à thème avaient été perturbées par les attentats du 11 septembre. Si l’on exclut les événements inhabituels du 11 septembre, il s’agit de la plus forte baisse depuis 1984, selon FactSet.

Pour redresser la barre, le PDG de Disney, Bob Iger, a annoncé lors de la conférence téléphonique sur les résultats du troisième trimestre que les dépenses consacrées aux futurs films seraient réduites.

« Nous nous concentrons sur l’amélioration de la qualité de nos films et sur une meilleure rentabilité, en réduisant non seulement le nombre de films que nous sortons, mais aussi le coût par film », a déclaré Bob Iger.

Ce sentiment se répand dans tout Hollywood. ProdPro, une société d’analyse qui suit les productions télévisuelles et cinématographiques, a indiqué en mai que les dépenses de production avaient baissé de 50 % au cours des 12 derniers mois par rapport à l’année précédente. Cela s’explique en partie par l’impact de la grève des scénaristes de l’année dernière, mais aussi par le fait que les studios se serrent la ceinture en ce qui concerne les coûts de production.

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